LES VIRUS ET LES CELLULES TERRORISTES

Bernard-Israël Feldman

Psychanalyste-Psychologue-Victimologue

 

I – INTRODUCTION

Car l’Eternel-Cebaot[1] fixera un jour contre (…) les tours élevées et les remparts puissants.[2]

 

Notre début de siècle est confronté à deux phénomènes particulièrement angoissants pour le monde entier :

-L’action terroriste sous sa nouvelle forme très dangereuse, dite « solitaire »,

-L’apparition ou la réapparition de virus extrêmement difficiles à combattre.

Cela nous alarme, nous inquiète, et nous oppresse.

Au niveau des Etats, particulièrement occidentaux, surtout depuis l’apparition du virus du « SIDA » et les attentats du 11 septembre, il y a une volonté de réagir, le plus souvent dans l’urgence ou avec un retard suspect[3], ce qui peut s’avérer très néfaste, parfois désastreux, voire funeste, pour les populations.

Pourquoi faire un rapprochement entre ces deux réalités ?

 Parce que le virus et le terroriste solitaire ne peuvent avoir une action efficace, et se multiplier, que s’ils envahissent un corps, une société, sains au départ.

De fait, ils doivent se « nourrir » de ce corps pour pouvoir agir, car ils ne sont rien, ou presque.

Le virus est une particule infiniment petite (ne possédant qu’un seul type d’acide nucléique, ADN ou ARN), qui ne peut se répliquer qu’en pénétrant dans une cellule, et en utilisant la machinerie de cette dernière.

Le terroriste solitaire est face à son ordinateur, et se forme dans son coin, autonome, en copiant les techniques qu’il trouve sur le Web, et en se fournissant en matériel et en idées pour son action, dans le pays hôte, qu’il veut déstabiliser, voire détruire.

A première vue, ils sont tous deux insignifiants, tant qu’ils ne sont pas capables d’être actifs.

Néanmoins ce sont des « microorganismes ingénieux », au point d’infecter des corps entiers en bonne santé, et d’entraîner leur mort.

Leur action sème la panique, à cause des media, qui diffusent les faits, souvent de façon exagérément spectaculaire (« machinerie » des pays libres, largement utilisée par le terrorisme).

En introduction, il convient aussi d’essayer de trouver une définition de l’action terroriste[4].

Pour certains, le terroriste est un révolutionnaire, un partisan, dont l’action vise à rétablir la justice, par tous les moyens. Pour d’autres, c’est un assassin. Tout simplement.

En fait, l’action terroriste se caractérise par des attentats, des prises d’otages, dirigés contre des civils innocents. Nous garderons donc cette dernière définition : “Le terroriste est celui qui attaque, kidnappe et détruit des civils innocents.”

La panique engendrée par les destructions causées par ces « particules ingénieuses diaboliques » fait place à la colère, en général, ce qui entraîne un manque de lucidité dans les réactions. Et la tendance est parfois de rechercher les causes de ces agissements nocifs chez les victimes elles-mêmes.

Exemples :

Lorsque les attentats organisés par les mouvements palestiniens radicaux sèment la panique dans le monde occidental, l’envie de condamner Israël est très prégnante, ce que ne manquent pas de faire les media, à de rares exceptions près, en « oubliant » les dégâts causés dans l’Etat hébreu lui-même par le terrorisme. De même, lorsque les épidémies provoquées par les virus faisaient rage, au cours de l’histoire, on en recherchait la cause chez les Juifs, victimes boucs émissaires traditionnels. A l’heure actuelle, on retrouve encore cette tendance chez les mouvements extrémistes, et ainsi, on a pu lire dans le métro parisien des formules antisémites telles que « Judaïca=Sidaïca » ; de plus, nombre de gens ont été persuadés qu’Israël est prêt à envoyer des virus sur Gaza, et donc considèrent cet Etat comme le responsable des pandémies. Ainsi, un auteur comme Aqqad[5] considère l’antisémitisme comme une réaction naturelle à la nature même des Juifs.

Il écrit: “They (the Jews) have attracted persecution in every country, at every time, and in every community, and therefore it is not reasonable that the cause should reside in others.”[6]

La colère peut aussi provoquer des réponses disproportionnées.

Ainsi G.W.Bush, ex-président des USA, avait décidé de « démocratiser » le monde arabe[7], à la suite des attentats du 11/09/01, et une certaine ministre de la Santé, en France, avait commandé, en 2009, 94 000 000 de vaccins pour lutter contre la pandémie de la grippe AH1N1 (même si ensuite, Roselyne Bachelot, pour ne pas la nommer, « a viré sa cuti »[8], en annulant la moitié de sa commande) !

On assiste aussi à la mise en place d’attitudes hypocrites chez les décideurs politiques et commerciaux. De façon cynique ces derniers « profitent » de la panique et de la colère pour promouvoir leurs intérêts, sans tenir vraiment compte de la seule attitude à avoir, i.e. soigner les populations devenues malades, à la suite des pandémies ou des attaques terroristes meurtrières.

Des vaccins sont recherchés par les scientifiques, afin de permettre l’arrêt de l’épidémie par attaques virales ; d’autres mesures sont également prises[9].

Sur le plan sociétal, les populations sont elles aussi soumises à une action « vaccinale », à la suite des attaques terroristes. Les forces de sécurité sont déployées, des conseils de vigilance sont données, la naïveté fait place à la méfiance.

Néanmoins, scientifiques et forces de sécurité dépendent des décideurs politiques, qui peuvent très bien ne pas permettre ces « vaccinations » en minimisant la portée des attaques. La « Realpolitik » impose de cacher des évènements, de manipuler l’opinion publique pour éviter les mouvements de panique, certes, mais aussi afin de préserver les intérêts (surtout économiques) des pays cibles. Ainsi les longues négociations avec l’Iran sur son programme nucléaire, avec les pays radicaux arabes à propos du conflit israélo-palestinien, sont menées par les pays du monde libre en évitant soigneusement de révéler au public le fait que ces régimes, font tout pour inspirer des terroristes solitaires, capables de mener à bien des opérations meurtrières sur leurs sols. On sait que tous ces régimes n’hésitent pas à opérer des connexions avec le crime organisé, et que cela peut avoir des conséquences funestes dans l’esprit des terroristes solitaires (ils agiront en délinquants et avec des délinquants pour se fournir en armes, explosifs, etc.). La police essaye de faire son travail, informe les politiques, mais ceux-ci, encore une fois, préfèrent parfois ignorer ces renseignements, pour préserver « la paix des estomacs ».

Sur le plan des pandémies, le virus de la fièvre jaune, le VIH, le SRAS, l’EBOLA, le HANTA, le LASSA, etc. ont déjà fait de nombreuses victimes, pour ne citer qu’eux. Certes les pouvoirs publics agissent afin d’éradiquer ces fléaux, mais parfois, des retards, dus aux manques de réactivité des décideurs, entraînent de nombreuses morts. Ainsi, lorsqu’en 1991, la journaliste française Anne-Marie Casteret[10] écrit que le Centre national de transfusion sanguine, le CNTS, a sciemment injecté des produits infectés par le VIH (non chauffés) à des hémophiles, l’ancien Premier ministre, Laurent Fabius, ainsi que les ministres Georgina Dufoix (ministre de la Santé) et Edmond Hervé (secrétaire d’Etat à la Santé) ont été poursuivis pour homicide involontaire. Certes, Laurent Fabius et Georgina Dufoix ont été innocentés le 2 mars 1999 par la Cour de justice de la République (CJR), mais la lenteur des réactions de ces politiques est peut-être responsable de nombreuses morts par SIDA. Quant à Edmond Hervé, il a été condamné par la CJR, pour manquement de sécurité et de prudence, mais dispensé de sa peine…

La peur des attaques terroristes par agents biologiques, tel que le virus de la variole[11] par exemple, peut, de surcroît, créer un climat de frayeur collective, comme si le dieu Pan[12] allait revenir semer la panique sur la terre…

Le 11 septembre 2001 a changé l’Amérique et le monde entier. Voir ces deux immenses tours jumelles s’effondrer en direct à la Télévision a terrorisé les populations sur tous les continents, d’autant plus que les auteurs de ces attentats n’ont pas hésité à se suicider pour atteindre leur but. Ainsi ces attaques suicides ont pu produire la mort de milliers de personnes d’un seul coup. Les agents biologiques mortels peuvent de même produire de véritables hécatombes par pandémies. Rien ne peut donc empêcher des fanatiques de les utiliser afin de produire des résultats similaires à ceux du 11/09/2001 ! Les armées russes, les forces américaines et leurs amies, les chinoises, européennes, arabes, etc. ont développé tout un arsenal d’armes biologiques et sont prêtes à les utiliser contre leurs ennemis, quoiqu’elles en disent. Ceci ne peut qu’inspirer le terroriste solitaire, qui se dit : « Pourquoi n’aurais-je pas le droit de faire de même ? » Et, sans nul doute, il cherche à développer lui-même ces agents nuisibles, ou à les dérober dans les bases militaires, afin de les utiliser.

L’attaque terroriste par virus est donc considérée maintenant comme une arme qui risque d’être aux mains de terroristes, envoyés par des Etats, ou isolés.

L’attaque terroriste par explosion atomique est aussi malheureusement à l’ordre du jour : un fanatique isolé peut utiliser ce moyen, s’il réussit à se fournir en matériel ad hoc.

Ainsi donc, notre monde moderne se trouve confronté de nouveau à des risques mortels d’une énorme intensité potentielle.

Il s’avère donc urgent que des voix s’élèvent afin de défier les blocs politico-médicaux-commerciaux, pour permettre une véritable lutte contre ces fléaux.

En bref, il faut des « prophètes »[13] !

II – LES VIRUS

« Weighing all the options, as for my opinion, I would prefer that my children and grandchildren receive primary smallpox vaccination now. » [14]

Le virus Ebola a été découvert dans le nord du Zaïre en 1997. 77% des personnes infectées sont mortes, ce qui a créé une panique énorme dans la région. Le virus Ebola est classé comme un « filovirus »[15]. Il est transmis par les singes à l’homme. Pour l’instant, on ne sait pas vraiment combattre cette pandémie.

Le virus Ébola appartient donc à la famille des filovirus, qui regroupe des virus à l’apparence filamenteuse caractéristique. Des chauves-souris frugivores de la famille des ptéropodidés constituent vraisemblablement le réservoir naturel du virus, mais d’autres mammifères peuvent être infectés. Chez l’homme et les autres primates, il provoque la maladie à virus Ebola, et a causé plusieurs épidémies. Cette maladie, pour laquelle il n’existe pas de traitement homologué, a un taux de létalité allant de 25 % à 90 % chez l’humain[2] avec un total de 16 159 cas recensés au 27 octobre 2014 dont 13 772 cas en 2014. La transmission entre humains se fait principalement par contact direct avec des fluides corporels.

Particulièrement dangereux, ce virus ne doit être manipulé qu’au sein de laboratoires P4 (ou BSL-4), conçus pour prévenir les risques de contamination par accident ou à la suite d’actes de malveillance (bioterrorisme)[16].

Le virus Ébola a donc été nommé ainsi en référence à une rivière passant près de la ville de Yambuku, dans le nord du Zaïre (aujourd’hui République démocratique du Congo). C’est à l’hôpital de cette localité que le premier cas de fièvre hémorragique Ebola fut identifié, en septembre 1976 par le médecin belge Peter Piot de l’Institut de médecine tropicale d’Anvers, annonçant une première épidémie qui allait alors toucher 318 personnes et en tuer 280. []

Le virus Ebola appartient au genre Ebolavirus de la famille des filovirus, à laquelle appartient également le virus Marburg.

On connaît cinq virus distincts, que l’ICTV[17] rattache chacun à l’une des cinq espèces du genre Ebolavirus. Cependant, la taxinomie des filovirus est récente et continue d’évoluer au gré des avancées phylogénétiques, d’où une relative confusion entre les différentes dénominations retenues selon les auteurs[8]. Un usage bien ancré dans les laboratoires fait du virus Ebola une désignation synonyme du genre Ebolavirus décliné en cinq sous-types de virus, tandis que la nomenclature adoptée par l’ICTV, faisant du virus Ebola le virus de l’espèce type du genre Ebolavirus, n’a pas encore été ratifiée.

Le nom des espèces virales validé par l’ICTV a sensiblement évolué depuis l’identification de ces virus. On distingue :

  • le virus Ebola proprement dit (EBOV), de l’espèce ebolavirus Zaïre (autrefois ZEBOV), ou sous-type Ebola Zaïre, identifié pour la première fois en 1976 au Zaïre[17] (aujourd’hui République démocratique du Congo) — c’est le plus virulent des cinq virus, à l’origine de l’épidémie de 2014 en Afrique de l’Ouest[18] ;
  • le virus Soudan (SUDV), de l’espèce ebolavirus Soudan (autrefois SEBOV), ou sous-type Ebola Soudan, endémique au Soudan du Sud et en Ouganda ;
  • le virus Reston (RESTV), de l’espèce ebolavirus Reston (autrefois REBOV), ou sous-type Ebola Reston, identifié en 1983 dans la région de Reston, aux États-Unis ;
  • le virus Forêt de Taï (TAFV), de l’espèce ebolavirus Forêt de Taï, autrefois ebolavirus Côte d’Ivoire (CIEBOV), ou sous-type Ebola Forêt de Taï (ou encore Ebola Côte d’Ivoire), identifié en 1994 dans le parc national de Taï, en Côte d’Ivoire, aux confins de la Guinée et du Libéria ;
  • le virus Bundibugyo (BDBV), de l’espèce ebolavirus Bundibugyo (autrefois BEBOV), ou sous-type Ebola Bundibugyo, identifié en 2008 dans la région de Bundibugyo, en Ouganda.

La nature pathogène des différents filovirus, qu’il s’agisse du genre Ebolavirus ou du genre Marburgvirus, est très semblable dans la mesure où ces virus ont tous été associés à des flambées de fièvres hémorragiques chez l’homme et les autres primates avec des symptômes identiques. Ils diffèrent en revanche du point de vue génétique, avec une séquence nucléotidique pouvant varier de 30 à 40 % d’une souche à l’autre, ce qui se traduit par une sévérité très différente entre les pathologies induites chez l’homme par ces différents virus — la létalité peut ainsi être nulle chez les humains pour le virus Reston, mais approcher 90 % pour le virus Ebola — bien que des facteurs environnementaux puissent également expliquer ces différences.

Le virus Reston a été isolé en 1989 chez des macaques crabiers aux Philippines. Présent également en Chine, il est moins pathogène chez les primates non humains et l’on pensait qu’il n’affectait pas les humains jusqu’à ce qu’on identifie une transmission du porc à l’homme en 2009.

Le virus Bundibugyo, découvert en 2008, s’apparente davantage au virus Forêt de Taï, mais est plus virulent que ce dernier.

Le réservoir naturel du virus Ebola pourrait être des chauves-souris, notamment l’espèce de la roussette d’Égypte. Des anticorps d’ebolavirus Zaïre ont été détectés dans le sérum de trois espèces de chauves-souris frugivores tropicales : Hypsignathus monstrosus, Epomops franqueti[* et Myonycteris torquata. Le virus n’a cependant jamais été détecté chez ces animaux. Si les chauves-souris frugivores de la famille des ptéropodidés constituent vraisemblablement le réservoir naturel du virus Ébola, on a trouvé des éléments génétiques de filovirus dans le génome de certains petits rongeurs, de chauves-souris insectivores, de musaraignes, de tenrecidés voire de marsupiaux, ce qui tendrait à prouver une interaction de plusieurs dizaines de millions d’années entre ces animaux et les filovirus.

Les chauves-souris seraient ainsi des porteurs sains et contribueraient significativement au réservoir naturel du virus Ebola. On pensait jusqu’à présent qu’elles contaminaient d’abord un autre animal avant que le virus n’atteigne les populations humaines, mais elles pourraient également contaminer les humains directement : selon l’IRD, dans certaines circonstances, des chauves-souris pourraient en effet transmettre directement le virus Ébola à l’homme.

Les porcs domestiques sont sensibles aux virus Ebola par infection des muqueuses. Ils développent alors une maladie respiratoire grave pouvant être confondue avec d’autres maladies respiratoires porcines, associée à une effusion de charge virale élevée dans l’environnement, exposant les porcs sains à l’infection.

Le cycle du virus dans la nature est encore mal connu. On sait qu’il affecte certains grands singes et les chauves-souris. L’hypothèse est la suivante :

  • les chauves-souris sont porteuses saines ;
  • les chauves-souris contaminent les singes ;
  • les humains chassent en forêt, et se font contaminer, par exemple en « mangeant de la viande de brousse contaminée »[45], ou en rencontrant les singes, ou encore en mangeant des chauves-souris comme l’Hypsignathus monstrosus.

La période d’incubation varie de 2 à 21 jours, le plus souvent de 4 à 9 jours. Une semaine après le début des symptômes, les virions envahissent le sang et les cellules de la personne infectée. Les cellules les plus concernées sont les monocytes, les macrophages et les cellules dendritiques. La progression de la maladie atteint généralement le fonctionnement des organes vitaux, en particulier des reins et du foie. Ceci provoque des hémorragies internes importantes. La mort survient, peu de temps après, par défaillance poly viscérale et choc cardio-respiratoire.

Le virus Ebola sature tous les organes et les tissus à l’exception des os et des muscles moteurs. Il se forme d’abord de petits caillots de sang diffus dans l’ensemble des vaisseaux par coagulation intravasculaire disséminée, dont le mécanisme n’est pas clair. Les caillots se collent ensuite aux parois des vaisseaux sanguins pour former un « pavage ». Plus l’infection progresse, plus les caillots sont nombreux, ce qui bloque les capillaires. Finalement, ils deviennent si nombreux qu’ils bloquent l’arrivée sanguine dans les divers organes du corps. Quelques parties du cerveau, du foie, des reins, des poumons, des testicules, de la peau et des intestins se nécrosent alors car elles souffrent d’un manque de sang oxygéné.

Une des particularités du virus Ebola est la brutalité avec laquelle il s’attaque aux tissus conjonctifs. Il provoque aussi des taches rouges appelées pétéchies résultant d’hémorragies sous-cutanées. Il affecte le collagène de la structure de la peau. Les sous-couches de la peau meurent et se liquéfient ce qui provoque des bulles blanches et rouges dites maculopapulaires. À ce stade, le simple fait de toucher la peau la déchire tant elle est amollie.

Le virus provoque une réaction inflammatoire importante mais certaines protéines virales semblent inhiber l’interféron.

Le contact direct avec les liquides organiques (sang, vomi, diarrhée, sueur, salive…) d’une personne infectée est la principale voie de contamination interhumaine.

Selon les conclusions de l’OMS à la date d’octobre 2014, les liquides les plus infectieux sont actuellement le sang, les selles et le vomi. Le virus ayant également été détecté dans le lait maternel et l’urine. La salive et les larmes peuvent également représenter un risque, bien que les données scientifiques ne soient actuellement pas concluantes selon l’OMS. À l’inverse, le virus entier vivant n’a jamais été isolé dans la sueur et la propagation du virus par la toux et les éternuements est « rare voire inexistante » selon les observations actuelles de l’OMS, entre autre les données épidémiologiques de la flambée actuelle ne correspondent pas aux caractéristiques des virus transmis par voie aérienne, comme ceux de la rougeole et de la varicelle, ou du bacille de la tuberculose.

Les risques de propagation parmi le personnel hospitalier sont très élevés, particulièrement si la stérilisation du matériel n’est pas assurée. Dans les zones endémiques, des manques en matière d’hygiène et de sécurité ont causé la mort de plusieurs médecins et infirmiers lors d’épidémies et favorisent les contaminations nosocomiales.

La transmission du virus peut aussi s’effectuer par contacts étroits du malade avec ses proches. On entend par contacts étroits des contacts directs avec les liquides organiques d’une personne infectée, qu’elle soit vivante ou décédée. Les rituels funéraires de certains peuples d’Afrique centrale, consistant à laver le corps, puis à se rincer les mains dans une bassine commune, ont souvent favorisé la propagation du virus à travers la famille et les amis du défunt.

Lorsque les chauves-souris frugivores sont particulièrement abondantes, comme à Abidjan, et où elles sont un gibier très prisé, cet animal devient une source grave d’infection.

La transmission peut se produire chez des personnes ayant manipulé des primates infectés par le virus, morts ou vivants : cas des singes, probablement du genre Cercopithecus, vendus comme viande de brousse sur les marchés en République démocratique du Congo.

En laboratoire, des primates non humains ont été infectés à la suite d’une exposition à des particules aérosolisées du virus provenant du porc, mais une transmission par voie aérienne n’a pas été démontrée entre primates non humains. Des porcs ont excrété le virus dans leurs sécrétions rhinopharyngées et leurs selles après une inoculation expérimentale.

La maladie à virus Ebola se caractérise par une soudaine montée de fièvre accompagnée d’une fatigue physique, de douleurs musculaires, de céphalées ainsi que de maux de gorge. Débutent ensuite les diarrhées, les vomissements, les éruptions cutanées et l’insuffisance rénale et hépatique. Des hémorragies internes et externes surviennent ensuite, suivies du décès par choc cardio-respiratoire dans 50 à 90 % des cas. Les signes hémorragiques peuvent être très frustes à type d’hémorragies conjonctivales. Elles peuvent aussi être profuses à type d’hématémèse et de melæna. La contagiosité des malades est donc très variable bien qu’il ne suffise que de 5 à 10 particules virales d’Ebola pour déclencher une amplification extrême du virus dans un nouvel hôte.

La durée d’incubation (le temps écoulé entre l’infection et l’apparition des symptômes) varie de 2 à 21 jours mais elle est dans la plupart des cas de 4 à 9 jours.

Le décès survient dans un tableau de choc avec défaillance multi-viscérale, au bout de 6 à 16 jours. Les cas non mortels peuvent entraîner des séquelles neurologiques, hépatiques ou oculaires. L’espèce ebolavirus Zaïre semble plus dangereuse que l’espèce ebolavirus Soudan, avec une mortalité atteignant 60 à 90 % des cas.

La maladie causée par le virus est fatale dans 20 % à 90 % des cas. Cette large différence est due au fait que le virus Ebola est particulièrement dangereux en Afrique, où les soins sont limités et difficiles à fournir aux populations. Si le virus ne dispose d’aucun traitement spécifique, de nombreux traitements symptomatiques (réanimation, réhydratation, transfusion…) peuvent permettre d’éviter le décès du patient.

Un vaccin vivant atténué expérimental donne des résultats encourageants chez le singe. Il a été administré en mars 2009 à une chercheuse travaillant sur le virus, après une possible contamination accidentelle. L’évolution en a été favorable.

D’autres pistes sont en cours d’exploration chez l’animal : utilisation d’une protéine inhibitrice d’un facteur de la coagulation ou inhibition de l’ARN polymérase virale par des ARN interférents. Un sérum, composé d’anticorps monoclonaux produits par des plants de tabac PGM appelé ZMapp de la firme américaine Mapp Biopharmaceutical, est administré avec succès, de façon expérimentale en août 2014, sur deux patients américains infectés. Et les États-Unis ont partiellement levé des restrictions sur un autre traitement expérimental de la société canadienne Tekmira, mais sa mise sur le marché pourrait prendre plusieurs mois. Les japonais ont eux aussi un traitement expérimental qui fonctionnerait sur le virus Ebola même 6 jours après infection et ce sur les souris, les tests sur les primates n’ont pas encore été faits et le Nigeria devrait bientôt recevoir un petit stock de ce produit utilisé pour traiter la grippe et qui fonctionne sur la Fièvre du Nil, la Fièvre Jaune et la Fièvre Aphteuse.

La lamivudine, molécule anti-HIV disponible en quantité en Afrique, est en cours de test pour soigner Ébola.

L’abattage des animaux infectés en utilisant des gants et un masque, avec une surveillance rigoureuse de l’enterrement ou de l’incinération des carcasses, peut s’avérer nécessaire pour réduire le risque de transmission de l’animal à l’homme. La restriction ou l’interdiction du déplacement des animaux à partir des élevages infectés vers d’autres zones peut réduire la propagation de la maladie.

Les précautions sont donc :

  • Les produits (sang et viande) doivent être cuits soigneusement avant d’être consommés.
  • Les communautés touchées par le virus Ebola doivent informer la population de la nature de la maladie et des mesures prises pour endiguer la flambée, y compris lors des rites funéraires. Les personnes mortes de cette infection doivent être enterrées rapidement et sans prendre de risque.
  • L’imposition de la quarantaine, l’interdiction d’aller dans les hôpitaux, la suspension de la pratique des soins aux malades et des funérailles ainsi que la mise à l’écart des malades dans des huttes séparées qui sont désinfectées (de l’eau de javel à deux semaines d’intervalle suffit), parfois brûlées après la mort de leurs occupants, permettent d’endiguer les épidémies. Sur le terrain, il n’existe toujours pas de mesure plus sécuritaire si ce n’est le port du filtre à air.
  • Les recherches en laboratoires doivent être menées au sein d’installations de confinement de niveau de biosécurité 4. Les laboratoires de niveau 4 sont entièrement autonomes et possèdent un système de ventilation spécialisé, un sas d’entrée et de sortie, des enceintes de protection biologique de classe III, etc. Les procédures sur la stérilisation et la décontamination y sont rigoureusement appliquées et les employés revêtent une combinaison pressurisée.

En Europe, le premier laboratoire à recevoir l’autorisation de travailler sur Ebola, en l’an 2000, fut le laboratoire P4 Jean Mérieux, à Lyon (France). En Belgique, le Conseil Supérieur de la Santé a émis un avis dans lequel il définit, pour les hôpitaux belges, la prise en charge des patients chez qui une infection par le virus Ebola ou par le virus Marburg est envisagée, suspectée ou confirmée.

Aux États-Unis, la NIH finance à partir de 2012 pour une durée de 5 ans l’institut Albert Einstein College of Medicine afin d’étudier les mécanismes moléculaires de l’infection du virus et sa diffusion chez l’animal.

Devant l’ampleur de l’épidémie de 2014, l’OMS a accepté le 12 août l’utilisation sous condition de traitements expérimentaux pour traiter les patients atteints de maladie à virus Ebola[64]. Ceci a pu être localement présenté comme un blanc seing donné à toutes sortes de médications traditionnelles ou simplement fallacieuses et pouvant s’avérer dangereuses. Au Nigeria, une rumeur a couru pendant l’été 2014 faisant de la consommation massive de curcuma, de sel et de saumure un moyen de se protéger de la maladie à virus Ébola, causant la mort de plusieurs personnes intoxiquées par une consommation excessive de sel et conduisant la FDA le 14 août puis l’OMS le 15 août à émettre des mises en garde contre les traitements frauduleux et les croyances populaires dangereuses.

Suite à l’approbation par l’OMS de l’utilisation de traitements expérimentaux dans le cadre de l’épidémie de 2014, le ministre de la santé du Nigeria, Onyebuchi Chukwu, a annoncé le 15 août l’arrivée dans le pays d’un traitement baptisé Nano Silver sur lequel peu d’informations avaient filtré, hormis le fait qu’il aurait été mis au point par un scientifique nigérian dont l’identité demeurait confidentielle. Selon le Dr. Simon Agwale, expert nigérian en maladies contagieuses, ce traitement se serait révélé efficace contre les virus, les bactéries et les parasites. Suite à la mise en garde de la FDA contre l’utilisation de ce genre de produits[71], les autorités fédérales et de l’État de Lagos le déclaraient non conforme pour une utilisation médicale, le Nano Silver étant promptement retiré du marché nigérian.

Dans le reste de l’Afrique de l’Ouest également, des rumeurs infondées ont circulé, par exemple au Togo, selon lesquelles se laver avec du citron dans de l’eau salée protégerait du virus, tandis qu’au Burkina Faso des escrocs tentaient de profiter de la crédulité des internautes pour leur soutirer de l’argent contre la promesse d’un traitement miracle « sous le haut parrainage du Ministre de la santé canadienne Rona Ambrose ».

L’épidémie, commencée en décembre 2013, est parfois qualifiée d’« atypique », parce que non maîtrisée. En juillet 2014, elle évoluait de manière préoccupante en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone. Le 20 août 2014, 844 décès étaient officiellement confirmés comme dus au virus. Une flambée s’est déclarée dans le district de Boende (région isolée de la province de l’Équateur, en République démocratique du Congo) puis s’est éteinte. Une autre flambée (avec de premiers cas relevés en mars 2014, sans lien avec l’autre épidémie) s’est étendue en Afrique de l’Ouest en devenant, selon l’OMS, en quelques mois « la plus importante et la plus complexe depuis la découverte du virus en 1976. Elle a produit plus de cas et de décès que toutes les précédentes flambées réunies. Cette flambée a également comme particularité de s’être propagée d’un pays à l’autre, partant de la Guinée pour toucher la Sierra Leone et le Libéria (en traversant les frontières terrestres), le Nigeria (par l’intermédiaire d’un seul voyageur aérien). »

Le séquençage des gènes du virus (2014WA) de cette épidémie en Afrique de l’Ouest a montré 98 % d’homologie avec le virus Zaïre Ebola. Le taux de létalité serait de 55 % dans les pays touchés. Selon les données disponibles, la transmission en période d’incubation est très peu probable hormis par contact direct avec le sang, les sécrétions, et/ou d’autres fluides corporels de personnes infectées mortes ou vivantes[80]. L’OMS rappelle que la durée d’incubation peut atteindre 21 jours et que le sperme et le lait maternel peuvent être vecteur du virus et que « le sperme peut continuer de transmettre le virus jusqu’à sept semaines après la guérison clinique ».

La gestion du risque pandémique se fait à l’échelle mondiale sous l’égide de l’OMS. Début octobre 2014, une étude basée sur une modélisation réactualisée presque en temps réel du risque pandémique lié au trafic aérien, dont de premiers résultats ont été publiés dans PLOS[83] attire l’attention sur les risques d’introduction du virus en Europe et en France. Si le trafic aérien était resté normal, il y aurait 75 % de risques que la France soit touchée dans les vingt jours, mais selon Alessandro Vespignani, de l’université Northeastern de Boston, grâce à la réduction de 80 % du transport aérien en provenance des pays touchés, ce risque tombe à 20 %. Simon Cauchemez, de l’Institut Pasteur rappelle qu’un cas importé ne suffit pas à définir le déclenchement d’une épidémie (il peut être détecté, isolé, et éventuellement guéri sans contagion).

Selon l’OMS il faut, pour chaque nouveau cas, « mettre en œuvre un ensemble d’interventions : prise en charge des cas, surveillance durant 21 jours et recherche des contacts, services de laboratoire de qualité, inhumations sans risque et mobilisation sociale. La participation de la communauté est essentielle pour juguler les flambées. La sensibilisation aux facteurs de risque de l’infection par le virus Ebola et aux mesures de protection possibles est un moyen efficace pour réduire la transmission chez l’homme. »

Le 6 octobre 2014, Ebola a officiellement tué 3 439 personnes (pour 7 478 malades déclarés en Afrique de l’Ouest, selon l’OMS).

Ce jour là, un premier cas de malade ayant contracté le virus hors d’Afrique est signalé : Il s’agit d’une espagnole de 44 ans, aide-soignante dans l’hôpital Carlos III de Madrid où deux missionnaires catholiques espagnols sont morts d’Ebola (Manuel Garcia Viejo de Sierra et Miguel Pajares) après avoir été infecté en Sierra Leone et rapatriés en Espagne. Elle était partie en congé après le décès du frère Garcia Viejo le 25 septembre et a éprouvé les premiers symptômes le 30 septembre, puis a insisté pour subir les tests de détection du virus Ebola, alors que sa fièvre n’était pas encore très importante. Elle a été placée en quarantaine et transférée à l’hôpital Carlos III. Elle en est sortie guérie depuis.

Le 8 octobre 2014, Thomas Eric Duncan, le premier patient atteint d’Ebola à avoir été diagnostiqué hors d’Afrique, est décédé à Dallas où il était hospitalisé, à l’âge de 42 ans.

Le 15 octobre, le président des Etats-Unis, Barack Obama, s’alarme de la propagation du virus Ebola et annule la majeure partie de ses déplacements pour se consacrer à la prévention contre le virus. Selon l’UNICEF, à ce jour, cette épidémie est la plus meurtrière et la plus largement étendue jamais documentée.

Selon l’OMS, les risques actuels de mutation importante, incluant de nouveaux modes de transmissions, sont faibles. Les scientifiques ne connaissant aucun virus dont le mode de transmission ait radicalement changé jusqu’à présent. L’OMS indique comme exemple que le virus H5N1 de la grippe aviaire, qui entraîne des cas chez l’être humain depuis 1997 et qui est devenu endémique parmi les poulets et les canards dans de grandes parties de l’Asie a circulé chez des milliards d’oiseaux en plus de deux décennies sans que son mode de transmission ne change notablement.

L’OMS en conclut que l’idée selon laquelle le virus Ebola pourrait muter et se propager facilement d’une personne à l’autre par voie aérienne « n’est que pure spéculation qui ne repose sur aucune donnée probante ».

Étant donné sa très grande virulence, sa létalité élevée et ses symptômes spectaculaires, le virus Ebola est devenu l’une des pires incarnations de la peur moderne du danger biologique, c’est-à-dire un virus pandémique qui provoquerait à lui seul, et via les moyens de transport humains, un désastre à l’échelle planétaire. Ceci a valu à Ebola, à l’instar du charbon ou de la variole, d’être le sujet principal de plusieurs films et de romans catastrophes exploitant le sujet.

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J’ai insisté sur le virus Ebola, car il provoque actuellement une grande peur, étant donné que les pays occidentaux ont commencé à être contaminés.[18]

Il existe d’autres virus, tels que les hanta virus (virus qui provoquent des fièvres hémorragiques suivis de mort, si non soignées par Paracétamol), le SRAS (syndrome d’insuffisance respiratoire aigu), le virus du Nil occidental, etc.

Nous n’entrerons pas dans les détails de toutes les pandémies ; nous ne ferons que continuer à établir un parallèle avec l’action des terroristes isolés.[19]

III – LES NOUVEAUX TERRORISTES ISLAMISTES

« En voulant se distinguer, l’individu se sépare de l’ici et cherche à s’identifier à l’ailleurs, fût-ce à une entité terroriste »[20]

 

Les stratégies traditionnelles de lutte antiterroriste semblent inefficaces face au phénomène des « nouveaux terroristes islamistes », à cause du caractère en apparence solitaire des individus et de la spécificité de chaque cas. Cette solitude entraîne une auto-radicalisation très rapide.

Il devient extrêmement difficile de détecter et d’arrêter les plus intelligents et/ou déterminés d’entre eux, avant leurs passages à l’acte[21].

Etant donné leur parcours idéologique, il est important de développer des nouvelles méthodes de lutte contre ces « virus terroristes », que sont ces individus nocifs pour le monde entier.

Il faut acquérir une expertise poussée, à l’instar des chercheurs du domaine biologique, dans la connaissance des mécanismes internes de fonctionnement de la mouvance jihadiste et des organisations internationales qui s’en réclament.

Voyons ce que sont ces victimes de l’emprise au service des idéologies islamistes de domination

« La fosse profonde »

L’idéologie détermine les idées qui sont propres à un groupe humain, et à une certaine époque; elle traduit donc une situation historique. Mais c’est une doctrine qui, en général, prône un idéal qui ne peut pas se réaliser, ce qui va entraîner une tension interne chez ses tenants, surtout chez les militants de base, qui risquent de vivre sans cesse une culpabilisation.

Dans l’idéologie de domination, les « chefs » s’accommodent pour eux-mêmes de cette impossibilité de réalisation, et vont même jusqu’à la pousser à l’extrême, afin de dominer totalement les exécutants.

Sur quoi se greffent les idéologies pour avoir tant d’emprise sur l’individu ?

Comment tous ces « ismes » parviennent-ils à rendre esclaves de tyrans tant d’hommes libres au départ ?

En d’autres termes, comment les idéologies séduisent-elle, et particulièrement l’idéologie de domination islamiste?

Pour comprendre ce processus de séduction, qui entraîne une soumission absolue (jusqu’à en mourir !), il faut reprendre l’ontogenèse des relations objectales de tout être humain. On sait que que ce dernier s’attache dès la naissance à sa mère ou à son substitut, et qu’il aura avec elle une relation d’objet qui impliquera son corps (son “moi corporel”). A partir de cette relation corporelle, de la satisfaction de ses besoins physiques, et en fonction de sa maturation neurophysiologique, l’être humain pourra élaborer plus tard l’amour, l’admiration, puis l’adhésion, à l’âge adulte, à une idéologie.

FREUD écrivait dans “Inhibition, symptôme et angoisse”:

“En raison de la prématuration, de l’incomplétude avec laquelle l’être humain vient au monde, il s’établit un facteur biologique qui fait que dans la situation de danger extérieur, la nécessité d’être aimé se développe. Nécessité qui n’abandonne jamais l’homme”.

La relation corporelle du bébé avec sa mère sera donc cette “matrice originelle” où les liens érogènes (au sens psychanalytique du terme) auront un rôle fondamental pour la future adhésion psychique de l’individu humain à une idéologie, même tyrannique.

Le pouvoir islamiste a compris cette importance capitale de la relation originelle maternelle dans l’élaboration des idéologies. Il séduira donc d’abord par un abus du langage d’amour, de type maternel, celui ou celle qui en aura le plus besoin, puis par sa tyrannie de type paternel cette fois, il cassera complètement le psychisme de sa proie, le rendra impotent, comme au temps de la petite enfance, fera régresser massivement le psychisme du sujet, qui dépendra alors totalement de son maître à penser, comme il l’avait été de sa mère; mais le tyran remplacera l’amour, prodigué alors, par un mélange de menaces religieuses d’abandon, de haine massive, d’enfer pour l’éternité. C’est dans le vécu de cette haine massive, que se situe la quintessence de la douleur psychique pour celui ou celle qui est totalement sous emprise ; rendu impotent, ivre du besoin d’être réconforté, aimé, le dominé n’est confronté qu’à la haine. Il connaît alors l’enfer même s’il tient un discours inverse; il est détruit. Il est prêt à mourir pour la cause, afin de récupérer des miettes d’amour de la part de ses tyrans, qui lui promettent le paradis et ses 72 vierges. (LOL).

Il est alors tombé dans une « fosse profonde », préparée pour lui par ses tyrans.

Comment sa santé psychique a pu être altérée à ce point ? Pourquoi cette « maladie de l’obéissance » jusqu’à la mort?

Freud écrivait dans « Malaise dans la Civilisation » :

« De même que les deux tendances, l’une visant au bonheur personnel, l’autre à l’union à d’autres êtres humains, doivent se combattre en chaque individu, de même les deux processus du développement individuel et du développement de la Civilisation doivent finalement être antagonistes et se disputer le terrain à chaque rencontre (…). Or, ce combat, si pénible qu’il rende la vie à l’individu actuel, autorise en celui-ci un équilibre final ».

En d’autres termes, dans l’idéologie de domination, le seul moyen de parvenir à un équilibre psychique pour le militant de base, c’est de se plier à sa religion extrémiste, qui est dominée par des tyrans, car, en fait, les désirs de ces tyrans se confondent avec les exigences de l’islamisme (cf. tous les viols opérés sur les femmes par ces tyrans).

Pour plus d’efficacité, il faut que l’idéologie de domination ait donc un caractère religieux.

En effet, pour beaucoup d’être humains, la religion sert de sédatif, particulièrement pour ceux, dont l’enfance a été difficile.

Freud disait que les besoins religieux sont à rattacher à un état infantile de dépendance absolue, ainsi qu’à la nostalgie du père : « Je ne saurais trouver, écrivait-il dans « Malaise dans la civilisation », un autre besoin d’origine infantile aussi fort, que celui de protection par le père ».

On peut rajouter que le besoin de maternage intense est aussi responsable de cette dépendance absolue chez le sujet carencé.

Étant donné que l’homme a dû apprendre à vivre en commun pour survivre, toute poussée de liberté individuelle, même légitime, comme dans les mouvements de révolte contre des injustices patentes, est d’abord perçue comme une tendance hostile à la civilisation par les tenants du Pouvoir.

Dans un régime sous idéologie de domination religieuse, le « novateur » est en grand risque : rejet, torture, mort par lynchage, etc.

Plus la civilisation est soumise à des tyrans, plus elle est contraignante ; un des moyens utilisés par le dominant, c’est de désigner un « bouc émissaire », afin de ne pas avoir à subir de « révolution » organisée contre lui.

Lorsque ce « bouc émissaire » est également désigné par la religion, son lynchage devient alors rédempteur (René Girard [22]).

Mais par identification projective, celui qui assaille le bouc émissaire peut aussi se faire victime, en donnant sa vie pour le tuer.

Le tyran aura alors « gagné sur toute la ligne» : il a dirigé sur le bouc émissaire, religieusement nommé, les révoltes légitimes initialement tournées contre lui, puis il s’est débarrassé des contestataires potentiels, qui deviennent alors des « héros » pour la cause islamiste !

Double crime donc.

-« L’aveugle-né »

Wilhelm Reich écrit (1):

« L’homme élevé et maintenu dans l’autoritarisme ignore les lois naturelles de l’autorégulation ; il n’a pas confiance en lui-même (…). Il décline toute responsabilité pour ses actes et ses décisions, et exige d’être dirigé et tenu en laisse.[23] »

C’est ainsi qu’Hitler a pu parvenir à réaliser son « combat » et que Staline, en bon « petit père des peuples » a pu détruire de très nombreuses populations.

Soljenitsyne[24] a écrit:

« Ce qui nous a manqué, c’est l’amour de la Liberté ! »

Mais comment aimer cette dernière si la civilisation soumise au tyran ne permet même pas de l’imaginer ?

En Occident, la Réforme (puis la Révolution française) ont favorisé l’avènement des libertés individuelles.

Jusque là, la dépendance au groupe était immense.

Erich Fromm dit (3):

« Ce qui caractérise la société médiévale par rapport à la nôtre, c’est le manque de liberté individuelle. Chacun était enchaîné à sa fonction sociale. »

Si les personnes manquaient de liberté, elles pouvaient bénéficier par contre d’un sentiment de sécurité, que l’on retrouve dans les sociétés traditionnelles, musulmanes ou d’Afrique sub-saharienne, par exemple. Ce que je veux dire, c’est que l’avènement des libertés individuelles a aussi favorisé l’émergence d’une jungle capitaliste avec le despotisme de certains patrons peu scrupuleux du bien-être de leurs employés…Et il a fallu de très nombreuses luttes syndicales, parfois sanglantes, pour parvenir à un équilibre entre la liberté individuelle et le bien-être collectif. Dans les sociétés arabo-musulmanes, cette dépendance au groupe est encore très prégnante, car il n’y a pas eu de phénomène semblable à celui de la Réforme ou de la Révolution française. La seule réforme a été le « Chiisme », forme très rétrograde de l’Islam. Toutes les autres tentatives ont été noyées dans le sang ! Le risque de dépendance à des dictateurs de tous poils est donc très élevé. Les personnes nées et qui ont grandi dans ce type de culture religieuse sont donc comme des « aveugles-nés », pour ce qui est des libertés individuelles ou du sens critique du pouvoir en place. En disant cela, je ne cherche pas à manifester un esprit contempteur envers la religion musulmane.

Je ne fais que constater un état de fait.

Tout système où les libertés individuelles ne sont pas permises produit un comportement d’excès de soumission à l’autorité.

L’esclave noir, par exemple, placé dans le milieu coercitif de la plantation américaine était amené rapidement à un changement de personnalité, qui peut être considéré comme la caricature de l’excès d’obéissance.

Pour Elkins[25],

« Ses relations (de l’esclave noir) avec son maître étaient une entière dépendance et un attachement semblable à celui d’un enfant ; C’était cette qualité d’enfant qui était la clef de son comportement, de sa façon d’être ».

Ce qui n’était pas à rattacher à un concept de race!

De même, les psychiatres et psychologues qui ont vécu, relaté et analysé leurs expériences an tant que prisonniers dans les camps de concentration nazis, parlent également de cet ajustage au pouvoir absolu, qui induisait des comportements infantiles dans un temps relativement court, parmi un grand nombre d’être humains adultes ayant des origines très diverses.

Toute individualité était supprimée. Le prisonnier n’évoluait jamais seul. La pression du groupe était constante. Celui qui s’accrochait aux standards précédents de vie (liberté et individualisme) disparaissait rapidement. Cette défense ne l’aidait pas, au contraire ! Impossible d’échapper à la coercition.

Dans les plantations américaines, comme dans les camps de concentration, l’hostilité réciproque était savamment entretenue par le pouvoir tyrannique, d’où besoin de décharger sa colère sur des boucs émissaires.

Enfin, par identification à l’agresseur, l’esclave ou le prisonnier faisait du maître tyrannique un modèle à imiter, car il avait intégré ses valeurs.

Une autre défense consistait dans le détachement émotionnel ; ou bien dans l’amnésie sélective, dans les rêves, les fantasmes. Des rumeurs circulaient sans cesse dans le camp (afin de nier la réalité). Enfin, la mort par suicide pouvait être la défense ultime et par excellence pour REICH Wilhelm[26].

Un parallèle peut être fait entre le système clos dans lequel étaient introduits les esclaves noirs et les prisonniers des camps de concentration d’une part, et le service militaire d’autre part.

Je suis bien conscient que s’il y a des similitudes, il y aussi des différences.

Mais, tous ceux qui sont passés par l’armée savent combien, très rapidement, un langage commun est acquis, des réflexes conditionnés généralisés, des attitudes communes peuvent peuvent être induits rapidement ; combien une régression vers un stade infantile de la personnalité est amenée dans un délai assez bref, même si le passage à l’armée est présenté comme « service de la nation », et comme le moment où on devient un « homme »…

De fait, tout soldat éprouve beaucoup de colère à cause de la coercition opérée par les gradés.

Étant donné que le service militaire est une école où l’on apprend à tuer, si une guerre intervient, toute l’agressivité, toute l’hostilité peut se défouler sur l’ennemi[27].

Les « marines », par exemple, sont entraînés d’une manière parfois digne des jeunesses hitlériennes. Certaines pratiques consistent à injurier l’homme au garde à vue, en remontant à la septième génération, pour tenter de le faire sortir de ses gonds. La progression des injures est en effet calculée pour atteindre rapidement un degré de violence verbale telle que la crainte de la sanction ne suffise plus à dissuader le soldat injurié de recourir à la violence physique pour mettre fin au traitement qu’il subit. Cependant, au dernier moment, « l’instructeur » arrête ce traitement et signale au soldat qu’il aura l’occasion de se défouler sur l’ennemi, qu’il décrit, bien sûr, comme beaucoup plus cruel que lui.

On sait que les « baroudeurs » rendus à la vie civile, peuvent parfois s’avérer de très dangereux criminels, à cause du séisme psychique provoqué par leur passage à l’armée.

Durant leur service, à l’instar du lieutenant William Calley, de l’armée américaine au Vietnam, qui avait tué de manière préméditée 22 civils vietnamiens, ils ont commis des atrocités.

Calley fut condamné à la réclusion à perpétuité pour ce crime de guerre, puis gracié par le président des États-Unis. Pourtant Calley reconnaissait avoir tiré à courte distance en direction de plus de 200 civils ; Puis il avait entassé ces 22 personnes, vieillards, femmes et enfants, dans un fossé et les avait exécutés !

L’armée avait tenté d’étouffer l’affaire, puis avait condamné Calley, tout en faisant pression sur le président, jusqu’à sa libération complète et sa réintégration avec un grade supérieur !

« Pharaon »

Lorsqu’un individu naît dans un système dictatorial, il a donc énormément de difficultés à envisager la liberté.

Dans toutes les civilisations, la famille sert de relais au pouvoir politique et religieux.

Dans la société occidentale, la famille est réduite au père, la mère et les enfants.

Dans la civilisation arabo-musulmane, la famille généralement est de type tribal (la « hamoula » en arabe ou clan), avec à la tête, un homme dominant.

Elle est le creuset où se mêlent les diverses expériences qui vont façonner la personnalité de l’homme. Elle peut être identifiée comme l’agent psychologique de la société, car la personnalité des parents est imprégnée de son esprit. Quant aux sociétés, elles sont le reflet des classes dominantes ; dans un système dictatorial, elles transmettent aux familles le bon vouloir des tyrans, par le biais de la presse (muselée), du système policier, militaire, administratif et du…pouvoir religieux.

L’enfant, qui s’attache à sa mère dès la naissance, va donc être imprégné de ces « valeurs » pratiquement dès la naissance. Dans le système dictatorial, où le pouvoir est confirmé par la religion, la famille sera un foyer autoritaire, où le père reproduira ce comportement tyrannique à l’encontre de ses enfants, et particulièrement de sa femme et de ses filles.

Lorsque l’enfant a un père strict et terriblement redouté, il est bien trop effrayé pour ne pas être « un bon garçon » ou une « gentille petite fille », c’est à dire soumis au modèle imposé par la culture dictatoriale ! Bien sûr, il peut développer une grande hostilité, mais qui ne pourra pas se déverser.

Cette idéologie du foyer autoritaire a été utilisée par les nazis. Son application a favorisé la haine (refoulée) à l’égard du père oppresseur. Mais cette haine ne pouvait pas s’extérioriser ; elle a donc été tournée contre soi et surtout contre les boucs émissaires traditionnels (les juifs et les tsiganes).

« Le résultat (écrit W. Reich[28]) est le conservatisme, la peur de la liberté, une mentalité réactionnaire

Les mères, les filles, dans le régime nazi, ont développé une attitude résignée, fondée sur une révolte refoulée.

Dans beaucoup de sociétés arabo-musulmanes, toutes proportions gardées, on retrouve ce même phénomène:

Lorsque le père rentre, la femme (même si elle est le chef officieux du foyer…), les enfants, se hâtent, se précipitent, évitent de l’irriter. Pour lui, la femme et les enfants forment un tout, qui lui doit stricte obéissance, puisque lui-même obéit en tout au système dictatorial.

Il est un « petit pharaon » dépendant du « grand pharaon », le chef, le roi ou le dictateur, l’imam.

Au fait, comment se comportaient les pharaons de l’ancienne Égypte?

Citons Cheikh Anta Diop[29]:

«Le pouvoir du pharaon sur les vassaux est absolu. Le vassal doit être obéissant et fidèle et doit exécuter les ordres reçus, quels qu’ils soient. Il doit respecter le pharaon comme un dieu, car, suivant le formulaire diplomatique imposé au vassal, le pharaon est son roi, son dieu, son soleil, aux pieds duquel il se prosterne sept et sept fois (…). Le pharaon en tant qu’incarnation du « Ka » divin, exerce légitimement le pouvoir, qu’il tient du dieu Amon-Ré, créateur de l’Univers, pour faire régner la justice et la paix, le droit entre les hommes. »

Dans une telle atmosphère « pharaonique », la famille ne peut qu’engendrer une destruction de l’individu :

  • La mère se sent incomplète en tant que personne, à cause de sa relation à sa propre mère et de sa situation sociale, écrasée par son mari ; elle « s’accroche » donc à son enfant, qui se ressentira comme un appendice de la mère pendant les années les plus critiques de sa formation.
  • le père endoctrine l’enfant en lui inculquant le désir de devenir un certain type de fils, de fille, de mari, d’épouse, dicté par les pouvoir dictatorial et religieux, qui surveille étroitement les foyers, et leur impose un carcan rigide.
  • la famille impose aux enfants un sentiment de culpabilité pour tout sentiment de liberté, car la contrainte est au cœur de cette éducation.

Étant donné que ces traits conservateurs de la famille sont reproduits à l’école, au lycée, à l’université, au travail, à l’armée, dans les mosquées, la condition de la promotion sociale, c’est le conformisme aux désirs du Pouvoir. A l’école, les enseignants se doivent de continuer le système de la famille autoritaire traditionnelle. Ils sont donc souvent durs, cruels avec les enfants. L’encadrement étant très contraignant, les enfants éprouvent une grande agressivité les uns envers les autres, comme dans tout système dictatorial. Certains enfants sont persécutés, s’ils ne se plient pas aux règles. Ils sont les boucs émissaires. Il y a étouffement de la spontanéité, ce qui rend les élèves endurcis, haineux, dégradés sur le plan de la personnalité. L’école devient un milieu de « vieux », figé dans des normes rigides, où l’enfant est abandonné affectivement. Les écoliers deviennent féroces, et quoi de plus facile alors de leur présenter le « juif », ce bouc émissaire traditionnel, comme l’ennemi suprême, qui doit être éliminé, même et surtout par attentat-suicide, puisque désormais il se défend et même attaque les musulmans!

Cette éducation tend à faire rentrer les enfants dans un même moule, mais aussi à les mettre en concurrence, car l’école est vécue comme dangereuse, impitoyable. Il faut donc « s’hyper adapter »; un des moyens, c’est de se surpasser en cruauté envers l’ennemi. Évidemment, tous les enseignants ne sont pas à dépeindre de manière aussi négative; certains d’entre eux savent se faire aimer et aimer leurs élèves. Mais, ils sont obligés de reproduire les standards imposés par la dictature politico/religieuse, et leur enseignement ne fait que les renforcer.

La haine islamiste contre l’État d’Israël

Le conflit israélo-palestinien, qui dure depuis une centaine d’années, a entraîné un exode massif de populations, lors de l’indépendance de l’État d’Israël, en 1948:

-700 000 palestiniens environ ont fui leurs foyers vers les États arabes limitrophes,

-Près d’1 000 000 de juifs ont quitté, le plus souvent en catastrophe eux aussi, les pays musulmans, du Maroc à l’Iran, vers Israël ou vers les pays occidentaux.

Si les Juifs ont été intégrés (avec plus ou moins de bonheur) en Israël, les Arabes « palestiniens », quant à eux se sont retrouvés dans des camps de réfugiés, qui existent encore de nos jours.

La création de l’État d’Israël n’a pas été acceptée par le monde arabe (malgré le vote de l’ONU de 1947, qui prévoyait le partage de la Palestine en 2 États arabe et juif), ce qui explique la pérennisation du statut de réfugié permanent du peuple palestinien.

Le terrorisme contre Israël est devenu peu à peu l’arme la plus employée, à cause des défaites successives des pays arabes, dans leurs guerres conventionnelles contre l’État hébreu.

Les attaques par suicide se sont multipliées, et de nos jours (depuis le début de l’Intifada II), il est quasiment devenu la règle, ayant atteint un nombre jamais égalé dans l’histoire de la région.

Les attentats par suicide ne sont pas un phénomène nouveau dans l’Histoire.

L’épisode biblique, où Samson se suicide, alors qu’il est enchaîné dans le Temple de Philistins, en renversant les colonnes de l’édifice, est bien connu (La Bible, Juges 16, 22 à 31).

De même, les Romains eurent à subir les attaques suicides des juifs « zélotes », au premier siècle de notre ère.

Quant aux musulmans, ils connurent la secte des « Hachischin » (ou secte des assassins) du XIème aux XIIIème siècles.

Les célèbres attaques par suicide des pilotes kamikazes japonais, contre les troupes américaines ont aussi marqué l’histoire de la seconde guerre mondiale.

Les Tigres tamouls du T.L.E.T. («Tigres pour la Libération des Tamouls au Skri Lanka ») ont commencé leurs attaques suicide en 1987 et elles se poursuivent jusqu’à nos jours.

De même, en 1917, en Russie, les révolutionnaires, hommes ou femmes, n’hésitaient pas à se sacrifier, pour tuer le plus grand nombre de personnes. De même actuellement, les Tchéchènes n’hésitent pas à pratiquer ce genre d’attaques.

Le terrorisme par suicide contre Israël s’est démultiplié, quant à lui, depuis octobre 2001 ; mais il est aussi la résultante de l’Intifada I, qui avait débuté en 1987, et qui a entraîné dans la tourmente énormément d’enfants palestiniens armés de pierres, lancés par l’Autorité palestinienne à l’assaut des troupes israéliennes, afin de gagner la guerre médiatique.

Toute cette haine anti-juive est transmise aisément chez les jeunes Musulmans (de naissance ou convertis), non seulement à cause de la guerre israélo-arabe, du conditionnement opéré par le système tyrannico-religieux dont nous avons parlé plus haut, mais aussi parce que des siècles, voire des millénaires de préjugés antisémites, ont précédé ce processus non seulement en terre arabe, mais aussi en Occident, dont les média entretiennent le conflit.

Les raisons sont de quatre ordres en fait:

Économique, politique, psychologique, et religieux.

– Sur le plan économique, le pétrole étant largement réparti dans les pays musulmans, les pays occidentaux ont préféré composer avec ces derniers, et désavouer la politique logique de défense de l’État d’Israël, ce qui a encouragé le terrorisme.

– Sur le plan politique, l’Europe et particulièrement la France, ont établi une nouvelle stratégie vis-à-vis du monde arabo-musulman, à la fin du colonialisme.

La France est une “puissance musulmane” (terme employé par le Quai d’Orsay), à cause de sa position géographique et de son histoire en Méditerranée. Elle considère avoir des droits de regard sur ce qui concerne le monde arabe. La Grande Bretagne également. Le reste de I’Europe suit. L’Espagne continue de résider au Maroc, dans le Nord de ce pays. Elle est donc également concernée.

De plus, l’Europe se retrouve, de nos jours, confrontée à une forte minorité musulmane qu’elle doit intégrer sur son sol. Elle essaye donc de ménager cette population, en cédant à la tentation de sacrifier I’État d’Israël et ses juifs (comme par le passé, durant la Shoah?). Car elle craint les explosions de violence des musulmans, non-habitués au comportement démocratique Occidental (voir plus haut).

– Sur le plan psychologique, René Girard a bien montré la nécessité pour chaque groupe humain, d’avoir à sa disposition un individu, un groupe ou un peuple bouc émissaire, qui tiendra le rôle de victime sacrée, expiatoire. Les juifs ont eu ce rôle au cours de l’Histoire. Et les autres nations ont bien du mal à les laisser se dévictimer, par la création de l’État d’Israël. Sur le plan psychanalytique, je me permettrais de faire une comparaison entre machisme et antisémitisme : de tous temps, les femmes ont eu à souffrir des agressions masculines, du mépris des hommes. Je ne reviendrai pas sur le Complexe de Castration décrit par Freud et tant d’autres, mais je crois que l’on peut dire que la féminité sera combattue en lui-même par l’homme (le mâle), lorsqu’il n’aura pas réussi à intégrer ce Complexe, et qu’il considèrera les femmes comme des êtres castrés. De même, certains chrétiens et musulmans rejettent la partie juive de leur foi, car ils la considèrent « vile, méprisable, mauvaise », par essence (il est intéressant de noter qu’au Moyen-Age, on croyait que les hommes juifs avaient des menstruations comme les femmes…).

– Sur le plan religieux, 2 millénaires de théologie anti-juive ont marqué et les chrétiens et les musulmans. Chez ces derniers, le statut de « Dhimmi » a considérablement imprégné les mentalités.

Ce statut codifie avec rigueur la place des minorités chrétiennes et juives en terre d’Islam.

La tradition en attribue la paternité au calife « Omar », successeur de Mahomet le prophète, d’où son nom de « pacte d’Omar ».

Ce pacte stipule que les juifs (et les chrétiens) se voient garantir par les sultans protection de leur vie et de leurs biens, à condition qu’ils en suivent le règlement.

Le mot « Dhimmi » veut dire « soumis/protégé ».

Les premiers 6 interdits, qualifiés de graves sont les suivants :

  • se moquer ou falsifier le Coran
  • parler en termes désobligeants ou insultants du prophète ou de l’Islam
  • avoir des relations sexuelles avec une musulmane
  • tenter de détourner un musulman de sa foi
  • porter assistance à des infidèles en guerre contre les musulmans
  • porter les armes.

7 autres règles sont considérées comme moins graves et n’exposent qu’à des sanctions ou amendes ; elles servent surtout à marquer l’infériorité du «Dhimmi » :

  • obligation de payer un impôt de soumission
  • obligation de porter un vêtement distinctif
  • de ne pas construire un lieu de culte ou d’habitation dépassant en hauteur ceux de voisins musulmans
  • de ne pas se livrer publiquement à l’exercice de sa religion
  • de ne pas consommer de l’alcool
  • d’enterrer ses morts sans faire entendre des lamentations ou des prières
  • de ne pas posséder une monture noble, telle que le cheval.

Ces dernières règles ressemblent à celles qui s’appliquent aux femmes…

Le statut de « Dhimmi » a donc imprimé les mentalités musulmanes, et la création d’un État juif souverain les choque profondément !

D’où combat permanent contre cet État, et pérennisation du problème palestinien.

Par son idéologie de domination, le tyran impose donc à ses victimes ses propres règles, destinées à les rendre esclaves.

Pour parvenir à ses fins, il s’arroge un pouvoir de droit divin, qui lui permet d’imposer son modèle.

Dans une société très fermée, autoritaire, les individus, pour exister, sont obligés d’aller dans le sens de la soumission, et deviennent des « malades de l’obéissance », prêts à se sacrifier pour la cause.

La désignation d’un bouc émissaire permet au tyran d’échapper aux révoltes légitimes dirigées contre lui. Lorsque le bouc émissaire est une victime expiatoire désignée par le pouvoir religieux, le processus fonctionne parfaitement.

Enfin, si le système est complètement fermé, l’individu n’aura d’autres solutions que de se sacrifier en tuant les Musulmans mécréants ainsi que «les  infidèles juifs et croisés.

Le tyran aura « gagné » doublement :

  • il se débarrasse du bouc émissaire (« Israël constitue un substitut commode à tous les griefs nés de la misère économique et de la répression politique que subissent la plupart des peuples musulmans, et un exutoire à la colère qui en résulte », Bernard Lewis [30](1),
  • Il élimine les contestataires potentiels en les transformant en « martyres », en héros. Double crime donc (à punir sans pitié).

Étant donné ce conditionnement religieux intense, les jeunes djihadistes et leurs familles courent à leur perte, car tôt ou tard, le monde entier réagira avec la même violence contre eux !

D’après Mathieu Guidère, trois outils peuvent aider à progresser de façon significative dans la lutte antiterroriste moderne :

-Le renseignement culturel,

-La  traduction-veille (permanente) des textes jihadistes circulant sur la toile,

-La linguistique prédictive, i.e. la compréhension très poussée des termes employés en arabe, français et anglais[31], par les sites incitateurs à l’acte terroriste, afin de comprendre le processus d’auto-radicalisation mentionné plus haut, car c’est ainsi que le terroriste solitaire s’auto-endoctrine ![32]

Le renseignement culturel fait appel à l’ethnologie, la sociologie, la psychologie, la politique, l’économie, la démographie, l’histoire et l’étude des religions[33].

Ceci permettra de mieux connaître les façons de penser, les mobiles, les croyances et les motivations des apprentis terroristes, à l’instar des chercheurs en biologie virale, qui s’empressent de visualiser les nouveaux virus, afin d’en étudier les comportements, la manière dont ils vont agir dans les corps sains pour se multiplier et de les détruire.

La traduction-veille consiste à développer une véritable expertise linguistique, opérée par des traducteurs-analystes, maîtrisant parfaitement les langues visées. En effet, l’arabe, l’ourdou, le pehlvi, par exemple, sont des langues à forte tradition culturelle ; l’arabe peut être classique ou dialectal. En bref, il faut des linguistes de grande qualité, capables d’analyser chaque mot, afin d’en comprendre le sens caché lié au terrorisme. Chaque nom de guerre (Ex. Arafat, Zarkhawi, Droukdal, etc.) renvoie à une connotation historico-religieuse. Arafat est le lieu, lors du pèlerinage à La Mecque, où les pèlerins vont jeter des pierres contre Satan ; on peut comprendre ici le sens de l’Intifada numéro un, pendant laquelle les jeunes Palestiniens ont jeté des pierres contre les troupes israéliennes. Arafat savait ce qu’il faisait, pour obtenir l’appui des Musulmans du monde entier dans son action contre « le petit Satan. »[34]

La linguistique prédictive, quant à elle, fait référence à la notion d’intention dans l’Islam. En effet, un proverbe musulman dit : « L’intention vaut l’action ».[35]

Toute action doit donc être précédée d’une réflexion « raisonnable », basée sur le Coran. Elle doit d’abord être méditée, et non pas être laissée au hasard, en espérant qu’Allah l’accueille favorablement. C’est pourquoi, lorsque les media occidentaux parlent de « folie » à propos des attentats terroristes, ils blessent profondément l’orgueil de nombreux Musulmans ! Ces derniers ne considèrent pas comme « fous » les Merah, Tsarnaev, Nemmouche, Kouachi, Koulibali, etc.

Tout acte terroriste sera donc précédé d’une déclaration d’intention revendiquée et assumée pleinement, afin d’échapper au risque d’être désapprouvée par Allah. Voilà à quoi servira le linguistique prédictive : elle analysera sur la toile (ou dans les mosquées sensibles) le langage employé par des « frères fanatiques de la Ouma », le décodera, grâce aux connaissances culturelles/religieuses, pour prévoir les attentats, et stopper les actions des terroristes solitaires, avant leurs exécutions.

Matthieu Guidère définit ainsi la linguistique prédictive :

« Aujourd’hui la linguistique prédictive est définie comme un domaine d’analyse logico-sémantique qui traite de l’extraction d’informations, à partir des données disponibles sur l’intention et le vouloir-faire[36] des individus pour les utiliser ensuite dans le repérage de tendances idéologiques et de comportements futurs. »[37]

Si l’on continue la comparaison avec la lutte contre les virus, on peut dire qu’il faut des chercheurs qualifiés, capables d’analyser les nouveaux virus et leurs comportements, de prévoir leurs futures actions nocives, grâce à la connaissance du terrain, des changements climatiques, des analyses épidémiologiques prédictives.

Néanmoins, toutes ces analyses linguistiques ne peuvent pas toujours être utilisées, car il existe désormais de nombreux candidats à l’action terroriste solitaire qui se méfient du Web, et n’y entrent plus ; ils sont déjà suffisamment auto-endoctrinés pour se passer des sermons jihadistes de la toile ou des mosquées sensibles. Ils n’aiment pas les pays occidentaux, parfois de leur naissance, s’y sentent « étrangers », aigris, choqués, méprisés, en échec permanent. L’Islam fondamentaliste leur a donné la possibilité de changer cela, en détruisant le monde judéo-chrétien « infidèle », en se sacrifiant pour gagner le paradis. Parfois, il s’agit de nouveaux convertis à l’Islam, désireux de prouver leur fervent attachement à leur nouvelle foi.

De même, les chercheurs en biologie virale, les épidémiologistes, l’Organisation Mondiale de la Santé, ne peuvent pas tout prévoir.

La guerre jihadiste est de plus « protéiforme »[38]. Elle peut aussi devenir du bioterrorisme ! En 1992, la secte japonaise « Aum Shinrikyō », profitant d’une épidémie, tente en vain de se procurer le virus Ebola au Zaïre, lors d’une mission « humanitaire » menée par le gourou en personne avec quarante autres membres de la secte. Considéré comme particulièrement dangereux, ce virus est soumis dans la plupart des pays à des dispositions spécifiques de sécurité, comme nous l’avons vu. En France, toute autorisation de recherche sur celui-ci est délivrée par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM[39]), après examen du casier judiciaire ; le fichier « Sambiosec »[40] de « l’ANSM-PS »[41], auquel peuvent avoir accès les agences de maintien de l’ordre, recense les diverses recherches et utilisations en cours. D’ailleurs, l’épidémie de 2014 a fait l’objet de plusieurs interprétations sur le thème de la théorie du complot.

Marc Trévidic écrit[42] :

« (…) Oussama Ben Laden a mis la barre très haut. La menace de demain n’est donc pas seulement celle du « Jihad individuel ». Les « Mohamed Merah » ne sont qu’une forme de plus du terrorisme, une mutation prouvant une faiblesse évidente. »

On sait aussi, en biologie virale, que les virus sont des micro-organismes protéiformes, ce qui complique énorménent la lutte contre eux. [43]

 CONCLUSION OUVERTE

“ … Más que nadie fue el responsable de la identificación popular de la revolución con los judíos”. [44]

 

Les luttes contre les virus et contre les nouveaux terroristes dits solitaires peuvent être comparées, même si elles présentent des différences évidentes.

Entre la Biologie moléculaire et la Psychosociologie, il existe une différence d’échelle, qui entraîne des erreurs d’appréciations.

Le virus, le microbe, la cellule, ont des réactions de type automatique, ce qui permet une lutte plus efficace, une fois le remède trouvé.

L’être humain est, quant à lui, beaucoup plus complexe, sur tous les plans, à commencer par celui de son « âme » (« psyché ») ; le réduire à la taille d’un virus est peut-être dangereux.

Néanmoins, on peut tout de même essayer de faire une comparaison entre les virus et les terroristes jihadistes solitaires.

Tout d’abord, il faut, dans les deux cas, faire une étude du terrain. A l’instar de Pasteur, nous devons dire :

« Le microbe n’est rien ; le terrain est tout.[45] »

En effet, les virus apparaissent le plus souvent dans les pays pauvres, ou dans les banlieues malsaines/dangereuses/délinquantes des pays riches. En bref, leur présence est souvent liée à la pauvreté physique, morale. De même, les nouveaux terroristes solitaires se recrutent souvent, ou plutôt s’auto-recrutent ( !), dans les banlieues défavorisées occidentales, même si certains ne sont pas des pauvres pécuniairement ou intellectuellement.

L’Occident s’est considérablement enrichi à tous les niveaux (économique, culturel, scientifique, voire religieux grâce à ses réformes). Le Tiers-Monde est très en retard par rapport à cette évolution. Il reste en risque de pandémies, et il a développé une rancœur importante contre l’univers des riches[46]. Auparavant, il a utilisé le communisme comme arme contre lui ; maintenant il utilise l’Islam. L’Occident a du mal à affronter cette haine, incompréhensible pour lui et il cherche à utiliser, comme au temps de Vichy, le bouc émissaire traditionnel, c’est à dire les Juifs, comme exutoire à son désarroi. A vrai dire, on n’ose plus parler contre les « Juifs », à cause de la culpabilisante « Shoah » ; alors on s’en prend à l’Etat d’Israël, en espérant que cela calmera les « hordes barbares », qui terrorisent[47]. Cependant, l’État d’Israël se défend militairement, et bien!

Que doit faire l’Occident ?

Les riches occidentaux doivent partager leurs richesses économiques, scientifiques, culturelles et religieuses avec les pauvres, cesser de vouloir maintenir les Juifs dans le statut de bouc émissaire, s’ils veulent changer la donne quant au terrorisme !

Il ne suffit pas de soigner les pauvres à l’aide d’ONG, afin de réduire le risque de pandémies, ou bien de faire semblant de comprendre la rancœur du Tiers-Monde tout en le méprisant à souhait. Il faut aimer son prochain, à commencer par le Juif, le respecter, étudier sa culture, ses religions, lui donner une place dans le cœur des sociétés riches, ce qui n’exclue pas la fermeté !

A l’instar des enfants, les « proto-nations »[48], représentent un état antérieur à notre civilisation occidentale, dite judéo-chrétienne ; elles sont restées dans une sorte d’enfance, dans un hétéro-développement puéril dangereux ; on peut donc les comparer à des sociétés-enfants en voie de perdition, que l’on se doit d’éduquer avec fermeté mais aussi avec amour.

Lorsqu’un bon parent aime son enfant, il l’éduque avec respect, pour son bien. Il ne le dévalorise pas, en le brimant, en l’abandonnant à son sort ; il est son père ou sa mère, en toutes circonstances, même lorsqu’il lui paraît misérable, immature, agressif. Il le corrige pour lui réserver un avenir meilleur ; il est à son écoute et le guide avec fermeté.

L’Occident est riche et puissant, notamment militairement. Il peut « corriger » facilement les terroristes[49], quand il le décide. Il se doit donc de prendre conscience de ses avancées civilisationnelles, de les partager, s’il ne veut pas sombrer comme le « Titanic » à son époque[50].

Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende ![51]

BIBLIOGRAPHIE

La Bible

-Le Coran

-Evangile de Jean

Guidère Matthieu, Les nouveaux terroristes, Ed. Autrement/Frontières, 2010.

-Trévidic Marc, Terroristes – Les 7 piliers de la déraison, Ed. JC Lattes, 2013.

-Johnson Paul, La historia de los JUDÍOS, Ed. Zeta, 2011.

-Wikipedia, Le virus Ebola, Web.

NOTES

[1] “Cebaot » ou «צבאות  », en hébreu, signifie « des armées ».

[2] La Bible, Esaïe chapitre II, versets 12 et 15.

[3] Voir plus loin.

[4] Tâche ô combien difficile pour les juristes !

[5] Cité par Harkabi, Y., Arab attitudes to Israel, Israel Universities Press, Jerusalem, Israel, 1972, p.282.

[6] Traduction : « Les Juifs ont attiré la persécution dans tous les pays, à tous les moments, et dans chaque communauté, et donc il n’est pas raisonnable de penser que la cause puisse résider chez les autres. »

[7] Cf. la notion de « Rogue State » employée par G.W. Bush ; cette expression veut dire, en français, « Etat voyou » ; elle a été inventée par les USA et la Grande-Bretagne, afin de désigner les pays qui ne respectaient pas les lois internationales essentielles, qui soutiennent les mouvements terroristes, et qui ne pratiquent pas les Droits de l’Homme. La notion est donc géopolitique, économique et militaire, et a été utilisée le plus souvent au profit des Etas Unis d’Amérique…

[8] Selon « Accueil  Actu », Web, Juin 2010.

[9] Nous verrons cela plus loin.

[10] L’Evènement du Jeudi, 25 avril 1991. Anne-Marie Casteret est décédée le 20 mai 2006, de la maladie de Hodgkin. Elle était médecin-journaliste de formation et n’avait pas eu peur d’affronter la puissante sphère politico-médicale française !

[11] Ce microorganisme, de la famille des orthopoxvirus, se transmet d’homme à homme, d’abord dans la muqueuse pharyngée et respiratoire, puis au niveau de lésions cutanées. Cette maladie est mortelle dans 20 à 40% des cas.

[12] Dieu grec qui effrayait les foules par ses colères ; son nom de « Pan » est à l’origine du mot « panique ».

[13] Ou des « agitateurs sociaux » (selon l’expression de Boris Cyrulnik), tels que des Anne-Marie Casteret.

[14] I.e. « En considérant toutes les options, pour ce qui est de mon opinion, je préfèrerais que mes enfants et petits-enfants reçoivent la vaccination primaire de la variole, maintenant », in Michael B. A. Oldstone, Viruses, Plagues & History, Oxford University Press, p. 101, 2010.

[15] Du latin « filo » ou « vers », car il a la forme d’un vers au microscope. Voir plus loin.

[16] Nous reviendrons sur ce thème.

[17] « International Committee on Taxonomy of Viruses » ou, en français, « Comité International de Taxonomie des virus ». « Taxonomie » signifie « Science des lois de la classification »

[18] Ce qui est, du reste, scandaleux pour les pays africains, laissés à l’abandon jusqu’ici !

[19] Comme celle des frères Tamerlan et Djokhar Tsarnaev, responsables de l’attentat de Boston, qui a fait 3 morts et 264 blessés le 15 avril 2013.

[20] Guidère Mathieu, Les nouveaux terroristes, Editions Autrement, Paris, 2010.

[21] Cf. Mohamed Merah, qui a assassiné, en mars 2012, 7 personnes, dont un enseignant et 3 enfants juifs dans l’école israélite « Otsar Ha Torah » de Toulouse. On a parlé de « ratés » des services de police français…

[22] Girard René, La violence et le sacré, Bernard Grasset, 1972.

[23] Fromm Erich, La peur de la liberté, Buchet / Chastel, Paris.

[24] Soljenitsyne Alexandre, L’archipel du Goulag, Le Seuil.

[25] Elkins S., Slavery and Personality, in Personality, by Richard S. Lazarus and Edward M. Opton, J.R. Penguin Modern “Psy” Readings.

[26] In Psychologie de masse du Fascisme, Payot.

[27] Cf. Le nombre énorme de soldats tués pendant la guerre de 1914-1918.

[28] Ibid.

[29] Cheik Anta Diop, Civilisation et Barbarie, Présence africaine, p.112, 1981.

[30] Lewis Bernard, L’Islam en crise, Gallimard, Le débat, 2003.

[31] Et autres langues des pays « sensibles ».

[32] Cf. Hussain Osman, un des auteurs de l’attentat de Londres en 2005, qui a survécu et affirmé s’être formé par des textes en ligne et des vidéos djihadistes, qu’il avait vus à propos de la guerre en Irak.

Cf. également les frères Tsarnaev déjà cités au chapitre précédent.

[33] Domaine relativement méprisé en France, où l’on pense, depuis la Révolution de 1789 que « Dieu est mort ».

[34] I.E. Israël ; cf. les nombreuses sourates décrivant les Juifs comme des êtres sataniques !

[35] Toutes proportions gardées, Jésus dit la même chose lorsqu’il affirme que celui qui convoite une femme dans la rue a déjà commis l’adultère…

[36] Souligné par moi.

[37] Op.cit. (p. 138).

[38] Qui change de forme très fréquemment. Protée, dans la mythologie grecque, avait le pouvoir de se métamorphoser.

[39] Agence de Sécurité du Médicament.

[40] Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé.

[41] Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé, également.

[42] Trévidic Marc, Terroristes – Les 7 piliers de la déraison, JC Lattes, 2013.

[43] Cf. la résistance du VIH aux antirétroviraux grâce à ses mutations.

[44] Traduction personnelle : “De plus, personne ne fut responsable de l’identification populaire de la révolution (communiste) aux Juifs », in : Johnson Paul, La historia de los JUDÍOS, Ed. Zeta, 2011, p. 662.

[45] Déclaration exacte de Pasteur sur son lit de mort : Bernard avait raison : le microbe n’est rien, le terrain est tout.

[46] Voir infra.

[47] Cf. la citation en espagnol de la page précédente, où l’auteur a montré que lors de la venue du bolchévisme en Russie, les Juifs, en tant que boucs émissaires, ont été accusés d’être les promoteurs de la montée du Communisme par la populace.

[48] Expression utilisée par Jean Ziegler in Main basse sur l’Afrique, Ed. Le Seuil, 1980.

[49] Cf. la dernière guerre française rapide au Mali.

[50] Par orgueil stérile !

[51] Evangile de Jean, 13, 9.

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